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Des Liens Intéressants...

22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 02:23

lapinousavecleurmaman

 

" Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes,
Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C’est vous qui le savez, sublimes animaux !  


À voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
— Ah ! je t’ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au cœur.
Il disait : « Si tu peux, fais que ton âme arrive,
À force de rester studieuse et pensive,
Jusqu’à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j’ai tout d’abord monté.

Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."

 

A. de Vigny 

 

hoopineige

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 23:55

Dans la tradition musulmane, on dit que le paradis, Jannat, se trouve sous les pieds de sa mère. La  poésie ourdoue l'évoque souvent dans ses vers, comme dans les textes du poète Gulzar dans la chanson "Chayan, Chayan" du film Dil Se:

 

"Jinke sar ho ishq ki chaaon/ Paon ke neeche jannat hogi"

Ceux dont la tête est dans l'ombre de l'amour/ Trouveront le Paradis sous leurs pieds"

 

Sous nos pieds? Pour moi, il est entre les oreilles. 

Au cours de mes navigations et explorations sur le grand océan virtuel, j'ai fait une heureuse découverte muscicale que je souhaite partager avec vous aujourd'hui. Vous connaissez probablement la célèbre émission "Unplugged" de la chaîne musicale MTV, qui permet aux artistes invités de présenter leur répertoire en version "débranchée", c'est-à-dire accoustique, et de faire quelques expérimentations auxquelles leur public n'est pas forcément habitué. Mâtinez-là d'une ambiance "Théâtre de La Ville" de Paris (où se produisent chaque année d'excellents artistes traditionnels venus d'Asie du Sud) et vous obtiendrez "Coke Studio", programme musical pakistanais époustouflant. 

 

Produit par l'artiste et musicien Rohail Hyatt, l'émission se présente comme "une fusion musicale d'éléments et d'influences diverses, allant de la musique traditionnelle à la musique contemporaine occidentale avec des touches de musique régionales. En proposant des enregistrements de prestations originales, Coke Studio donne vie à la magie de la musique et  transcende avec bonheur les barrières entre les genres pour mieux célébrer l'unité et instiler une certaine fierté pakistanaise." L'émission a été lancée comme son nom l'indique par la célèbre boisson à bulles, mais n'y pensez pas, car le concept de l'émission est vraiment à l'opposé de l'image qu'on se fait de la marque rouge.

 

 

Cette année est la deuxième saison de l'émission, qui distille tous les quinze jours pendant l'été à la TV pakistanaise et sur son excellent site web les prestations d'artistes pop, rock et traditionnels. Je vous encourage vivement à l'explorer au plus vite: tous les artistes y sont présentés, et leurs prestations sont visionables et téléchargeables en vidéo comme en mp3. Les coulisses (Behind The Scene) ou plutôt devrais-je dire les cuisines de chaque chanson sont également très intéressantes à visionner (en Hindglish of course!).Quatre épisodes à la thématique distincte (Individualité,  Harmonie, Equité, Spritualité) ont déjà été diffusés, le dernier (Unité) le sera ce vendredi, jour de la fête nationale Pakistanaise: tout un symbole!



C'est un véritable délice à écouter, et un bonheur à regarder, l'enthousiasme des différents artistes étant furieusement contagieux.  Je souhaite vous présenter ici quelques uns de mes coups de coeurs qui ont été difficiles à sélectionner étant donnée la qualité générale des prestations.

 

Mon premier choix s'est porté sur Kinara d'Atif Aslam, jeune chanteur-compositeur de Lahore qui est sans doute aujourd'hui la "rock-star" la plus populaire au Pakistan depuis l'immense succès de sa chanson "Aadat" que je vous ai présenté ici. Cette chanson m'avait renversée à la première écoute, et ce n'est pas tous les jours que ça arrive. Voix extraordinaire, textes universels et sens de la mélodie indéniables. Kinara elle est une chanson extraite de son dernier album sorti en 2008, qui évoque les effets secondaires de la célébrité qui placent l'individu "en marge" (kinara) de la vie normale. Ce qui est intéressant dans cette prestation  c'est la rencontre avec le chanteur classique Riyaz Ali Khan, l'hommage au poète Amir Khusrau et Nusrat Fateh Ali Khan (Man Kunto Maula) ou Abida Parveen (Zahid ne) et les ruptures de rythme. Le résultat est dynamisant à souhait...


 

(A noter, à 3'42 min, l'échange entre le chanteur et le  "tonton" violoniste qui tente d'esquisser un sourire tout en restant concentré sur son violon. J'adore...)


Ensuite, j'ai eu un mal fou à me décider sur le choix de la chanson d'Ali Zafar à vous présenter, "Dastaan-e-Ishq" et "Yar Daddi" étant toutes deux somptueuses. Bon, le principe de l'émission étant la fusion musicale, j'ai opté pour "Yar Daddi", mais je vous encourage vivement à découvrir l'autre sur le site. Coke Studio a été pour moi un tournant dans l'idée que je me faisais de Monsieur Ali . J'avoue que je le percevais alors comme le Ricky Martin du Pakistan (si des fans passent par là, je vais me faire tuer ;-)). Ex-mannequin au brushing impeccable, sourire étincelant  et  toujours entouré dans ses vidéos de jolies pépettes, les chansons disco-pop à nappage oriental du "Prince de la pop pakistanaise" sont certes très pétulantes, mais pas forcément ma tasse de chaï. Sa voix sourde évoquant les chanteurs pop turcs (ne me demandez pas pourquoi) ne trouvait pas non plus beaucoup d'écho en moi non plus, jusqu'à ce que je découvre son étonnante versatilité. Chanson traditionnelle de langue saraiki (langue parlée au Sud du Penjab, apparentée au Penjabi et à l'Urdu/Hindi), "Yar Daddi" compare l'amour (ishq) à un feu (aatish) qui dévore, rend fou mais que rien ne peut éteindre. Ce qui est séduisant dans cette réinterprétation, c'est la touche "flamenco", comme un écho des sources de la fameuse tradition andalouse. On considère en effet que le flamenco est un apport indien via les gitans venus il y a très longtemps d'Asie du Sud.  Et la flûte, et la flûte! Le résultat est irrésistible! 


 

 

Ensuite, voici les cousines Zebunnisa Bangash (chanteuse) et Haniya Aslam (guitare, composition et chant), connues sous leur nom de scène Zeb and Haniya. Originaires de la région Nord-Ouest du Pakistan (celle des peu sympathiques rebelles without-a-cause barbus) mais aujourd'hui basées à Lahore, elles ont commencé à jouer ensemble lors de leurs études aux Etats-Unis, dans leur résidence universitaire. Après le succès rencontré par leur premier single "Chup" (Silence), elle ont inlassablement donné concert sur concert dans les principales métropoles du Pakistan où elles ont gagné une notoriété croissante, qui a très vite été relayée dans les princpaux médias: radio, télévision, presse, en Inde, au Pakistan mais aussi dans les mediasintenationaux comme la BBC world ou le Newsweek international. La chanson "Chal Diyay", extraite de leur premier album "Chup" sorti en 2008 est ici interprétée en trio avec le chanteur classique Javed Bashir. Sa voix complète magnifiquement celle de Zeb et le résultat est enchanteur et apaisant à merveille:


 

 

L'énigmatique Saieen Zahoor est un chanteur de tradition soufi qui est né vers 1945 dans une famille de petits paysans de la région du Penjab. Analphabète mais passionné dès l'âge de 5 ans par la musique et le chant, il dit avoir quitté sa famille dès 13 ans pour  parcourir les différents lieux de pélerinage Soufi, pour y chanter, rien qu'y chanter son amour mystique pour Dieu. Remarqué par le bouche-à-oreille, ou plutôt le oreille-à-bouche, il ne sort son premier enregistrement qu'en 2006 qui sera alors récompensé par la prestigieuse récompense "voix BBC de l'année" dans la catégorie Wolrd Music. Je serais bien incapable de vous décrire sa voix, alors je vous laisse l'écouter. Notez le châtoyant costume et le singulier instrument tout aussi chamarré, qui s'appelle le tumbi.


Enfin, je vais passer du coq à l'âne en vous présentant Noori (Lumière). N'y voyez aucunement une comparaison péjorative: c'est juste que si l'artiste présenté précedemment ne sait ni lire ni écrire, les deux frères de Noori, Ali Noor et Ali Hamza sont respectivement avocat et diplômé de l'HEC pakistanaise. Deux univers se rencontrent donc dans la chanson "Aik Alif", deux Pakistan, mais unis autour de la passion de la musique, et cette unité fait plaisir à voir et à entendre. Harmonie encore plus parfaite si l'on note par ailleurs que le formidable batteur de Coke Studio et ex-membre de Noori, Louis Pinto (la crevette survitaminée dans son aquarium ;-)), est comme son nom l'indique de confession chrétienne. C'est cependant une autre prestation de Noori que j'ai choisi de vous présenter, plus représentative de l'univers personnel du groupe de rock parmi les plus populaires aujourd'hui dans le pays, et qui a aujourd'hui trois album à son actif. "Jo meray" extrait du second album, est une chanson pop-rock à la mélodie et à la rythmique particulièrement efficace: la touche de sitar apporte une note enchanteresse à l'ensemble.

 

 

 

 

  En attendant la prochaine édition, je vous invite à découvrir les autres prestations et artistes que je n'ai pas mentionné ici (ma présentation n'est point exhaustive). Profitons également de ce jour pour souhaiter au Pakistan un "Azaadi mubarak", une joyeuse fête de l'indépendance et surtout un avenir fait d'unité dans la liberté et la paix.

 


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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 01:09

Connaissez-vous Aamir Khan? Personnellement, ce n'est pas l'acteur que je préfère mais il faut reconnaître que c'est une des personnalités les plus intéressantes de l'industrie du cinéma à Bombay, par ses choix cinématographiques mais aussi par ses engagements personnels. Récemment, il est ainsi devenu l'ambassadeur du mouvement "Teach India" qui a été lancé par le grand quotidien national "Times of India" en référence à une initiative similaire lancée aux Etats-Unis.


Samedi dernier, lors de la visite d’Hillary Clinton en Inde, un débat  sur l'éducation a été organisé au prestigieux  St Xavier College de Bombay pendant lequel Aamir Khan a eu longuement l'occasion de s'exprimer sur le sujet. J'ai choisi de  vous présenter deux  problèmes qu'il a présenté à la Secrétaire d'Etat américaine parce qu'ils m'ont semblé effectivement cruciaux lors de ma misson dans le pays, à savoir le problème de la rémunération des enseignants d'une part, et le manque de place donnée à la réflexion personnelle de l'apprenant  d'autre part.

 

 

 

Le manque de valorisation du métier de professeur

 

"Le métier d'enseignant devrait être une profession mieux rémunérée, afin que les jeunes aient envie de devenir professeur.[...] Dans notre pays, nous devrions valoriser la profession d’enseignant. Malheureusement, ce n'est pas le cas, car les parents préfèrent aujourd'hui que leurs enfants s'orientent vers une carrière d'ingénieur ou de médecin car elles sont plus lucratives. [...] La plupart des jeunes qui entrent aujourd'hui dans la carrière du professorat sont ceux qui ont échoué à obtenir le travail qu'ils souhaitaient ; ils sont professeurs faute de mieux. Il y a bien aujourd'hui en Inde des professeurs brillants, talentueux et qui savent vraiment enseigner mais ils sont hélas une minorité."

 

A l’Université où j’ai exercé ma responsable gagnait 12.000 roupies par mois tandis qu’un jeune professeur ne touche qu’à peine 8.000 roupies, et ce n’est guère mieux dans les institutions privées où les salaires sont ridiculement bas, alors imaginez les écoles... A titre de comparaison, un jeune diplômé de l’université commencera souvent avec un salaire de 15.000-20.000 roupies dans l'entreprise privée qui l'embauchera .A la rigueur, un jeune gagnera plus d’argent à travailler dans un centre d’appel qu’à être professeur. Aussi, la compétence de beaucoup de professeurs laisse à désirer, car le manque de vocations baisse les critères de sélections dans bien des instittutions. J'avais certains élèves de français de niveau très médiocre qui m'ont stupéfaite en m'annoncant qu'ils enseignaient dans des écoles! J'ai  par ailleurs souvent lu des articles dans la presse relatant les problèmes de l'incompétence notoire voire...de l'état d'ébriété quotidien de certains enseignants dans les zones rurales!

En arrivant en Inde, on peut pourtant être troublé, car en apparence, on respecte beaucoup son professeur, bien plus qu’en France. Il y a même un "Teachers' Day", sur le modèle de la fête des mères, avec don de cartes au professeur. Mais en réalité, tout le monde sait que le professeur est mal payé, et le principal but des étudiants à l’Université étant d’avoir le diplôme, le respect au professeur et son enseignement passent après. On n’hésite pas à demander l’indulgence de son professeur pour la notation des examens voire à s’essayer à la corruption.

 



Dans le film Mahanagar (1963) dont je vous ai déjà parlé , il y a un passage particulièrement éloquent. Le père de famille est un ancien professeur qui connaît des difficultés financières, et qui ne supporte pas l’idée que sa belle-fille doive travailler pour équilibrer le budget familial. Alors, aigri, il va finalement frapper à la porte de ses anciens élèves qui ont eux réussi une carrière professionnelle brillante et lucrative pour réclamer « son dû », au titre que ses élèves ne seraient jamais arrivés là où ils sont sans leur professeur… Une scène est particulièrement cruelle : un de ses anciens élèves, un avocat, consent à sa (re)quête et part chercher dans sa chambre quelques sous. Sa femme le surprend, se moque de lui et fustige le caractère honteux de la démarche du vieil homme. Le vieux professeur n’est plus qu’un misérable mendiant méprisé de ceux qu’il a élevés au firmament de la société.

 


 

Quelle place pour la réflexion personnelle de l'apprenant?


« L’enseignement devrait encourager les étudiants à réfléchir par eux-mêmes. Cela devrait même être son principal objectif afin de former des esprits engagés à faire progresser l’humanité. Aujourd’hui, notre système éducatif se focalise hélas principalement sur la mémorisation au détriment de la réflexion »

 

En Inde, le principe fondateur de l'apprentissage est effectivement la mémorisation de façon encyclopédique d'un maximum d’informations et les recracher telles quelles sur la copie d’examen. Et je peux vous dire d’expérience que c’est assez stupéfiant de voir quelle quantité d’informations complètement stériles et inadéquates un étudiant est capable de vous placer dans une copie. Alors quand vous venez comme moi enseigner l’argumentation, ce n’est pas une mince affaire, car vous devez former des esprits complètement hermétiques à des concepts nouveaux: la sélection d’information, leur mise en adéquation avec une consigne, l’organisation des idées, bref, la réflexion. Et faire cela à l’Université après tout un cursus de formatage à  un apprentissage abrutissant, c’est mission (quasi) impossible. Et si on en revient au message d’Aamir Khan, on peut se poser des questions quant à la potentielle relation de cause à effet entre le système éducatif actuel et l’incroyable force d’inertie qui plombe encore l’Inde aujourd’hui.

 

 

Un film à voir absolument

 

 

Pour finir, toujours avec Aamir le bien nommé (« le guide, le leader ») je ne peux désormais que vivement vous conseiller de visionner au plus vite le film qu’il a réalisé en 2007 : « Taare Zameen Par » (« Les Etoiles sur la Terre »). Il suit le parcours scolaire d’Ishaan, un jeune garçon d’une famille aisée de Bombay qui  souffre de dyslexie. Très intelligemment, le film se déroule en deux parties : la première, quasiment sans dialogues, est focalisée sur le petit Ishaan. On se retrouve dans la peau du jeune garçon malmené et incompris par ses professeurs comme son entourage, et on ressent l’esseulement progressif dont il est victime. La deuxième partie que je ne vous dévoilerai pas, montre au contraire comment il parviendra à s’épanouir…


 

Sensible, subtil, intelligent, dans son traitement comme dans le jeu des acteurs, le film met en évidence aussi bien la rigueur du système éducatif indien que la terrible obsession de la réussite scolaire et sociale qui tenaille les classes favorisées en Inde : pas de salut en dehors d’un MBA, des IIT (Prestigieux instituts de technologies) ou des études dans des universités étrangères. Mais au-delà de la satire de la société (aisée) indienne tournée vers la compétition,  le film a une portée universelle qui touchera n’importe quel spectateur sensible aux problèmes de l’éducation : ses rigueurs, ses raideurs et ses limites à respecter la particularité de chaque élève.

 

(*sources: propos d'Aamir Khan rapportés dans le Times of India, daté du 20 juillet 2009)

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 00:21
Notre cher et pragmatique Président n'arrête pas de faire les titres à l'étranger et son attitude très volontaire lors du dernier sommet du G8 n'est pas passée inaperçue. On en débat aux quatre coins du monde, où il est au coude à coude avec Obama (enfin... plutôt coude à gen....euh, ok, j'arrête ;-)) Les journalistes d'investigation se déchaînent...



En voilà donc un (deux?) autre(s) qui doivent siffloter aussi de temps à autre, en se rasant le matin: "Always look on the bright side of... " er...what?

Et pendant ce temps là, dans un petit village du centre de la France...

Oui! Oui! Oui!
(prononcé façon Roselyne B.)
Juste pour le plaisir, je n'y résiste pas! Rendons hommage à l'illustre prédecesseur, qui lui aussi "always looks on the bright side". Par exemple, lors d'événements régionaux qu'on peut légitimement qualifier de sommets...mais dans un autre genre:



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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 23:18

Vous connaissez tous l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein.

Moi, je me demandais sérieusement ce matin si ce n'était pas un vain acharnement de ma part de m'obstiner à voir mon verre au dizième plein alors qu'il est vide aux 9/10èmes. J'ai recommencé à me poser des questions sur le destin... Et si c'était vrai, que parfois, quoi qu'on fasse, on en revient toujours au même. Comme si un mauvais sort pesait sur vous... J'ai pensé à l'île de Lost (oui, c'est aussi mon île, sisi, ça pourrait être le sujet d'un article d'ailleurs...), à ces personnes soudain illuminées par la foi, à ceux qui ont un jour décider de dédier leur vie aux autres...J'ai ensuite songé à ce formidable film dont je dois aussi vous parler depuis un bon moment: Aamir. Sa problématique est la suivante: "Kaun kehta hai, aadmi apni qismat khud likhta hai?": "Qui a dit que l'homme écrit lui-même son destin?"

Hum, effectivement... Bref, autant de réflexions stériles et de questions sans réponses. Je me suis toujours dit que je serai adulte le jour au je cesserai de chercher des "parce que" à tous mes "pourquoi". Ma foi, où en suis-je? Hum.... Et puis, j'ai soudain eu une envie de siffler un truc, comme un air qui me revenait de je ne sais plus où... Et puis j'ai trouvé:





Et oui, quoi qu'il arrive, soyons légers, gardons le sens de l'humour! Nous ne sommes qu'un ridicule petit être vivant parmi bien d'autres, dans un univers infini. Finalement, tout ça n'est pas si grave...



Cheer up, Brian. You know what they say.
Some things in life are bad,
They can really make you mad.
Other things just make you swear and curse.
When you're chewing on life's gristle,
Don't grumble, give a wistle!
And this'll help things turn out for the best...
And...

Always look on the bright side of life...
If life seems jolly rotten,
There's something you've forgotten!
And that's to laugh and smile and dance and sing,

When you're feeling in the dumps,
Don't be silly chumps,
Just purse your lips and whistle -- that's the thing!
And... always look on the bright side of life...

Come on!
Always look on the bright side of life...

For life is quite absurd,
And death's the final word.
You must always face the curtain with a bow!
Forget about your sin -- give the audience a grin,
Enjoy it -- it's the last chance anyhow!

So always look on the bright side of death!
Just before you draw your terminal breath.

Life's a piece of shit,
When you look at it.

Life's a laugh and death's a joke, it's true,
You'll see it's all a show,
Keep 'em laughing as you go.
Just remember that the last laugh is on you!

And always look on the bright side of life




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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 23:46


Heureux qui, comme Cochou, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit le gazon,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Gambader à Nogent le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit paturâge
Pousser les graminées, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est un terrain de jeu, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît la verte luzerne qu'ont goûtée mes aïeux,
Que des palais Rajasthanais le rose audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'herbe fine :

Plus mon persil gaulois, que le tulsi indien,
Plus mon jardin enneigé, que le sable jaipurien,
Et plus que le loo brûlant, la doulceur angevine




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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 16:24


Pourquoi ai-je une sensibilité toute particulière pour l'Iran, de l'Antiquité à aujourd'hui? Mmm.... Peut-être parce que suis née pendant la Révolution?

En tous cas, en parcourant le mois dernier le net, je suis tombé sur un très intéressant blog, tenu par un couple franco-iranien: "Bribes iraniennes" (
http://francoperse.over-blog.com/). J'ai beaucoup aimé cette photo que je me permets de reproduire ici, car elle me semble plus que jamais d'actualité...


"Jomhorie Eslami St": "rue de la République Islamique" 
"Azadi St." "rue de la Liberté" (NB: mot passé en Hindi)

En espérant que les terribles évenements qui se déroulent actuellement là-bas trouvent rapidement une issue heureuse, avant qu'ils ne tombent dans l'oubli de nos médias...

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 23:14
Parce que le Pakistan, ce n'est pas que terrorisme et autres barbus barbares:


(Désolée pour la version médiocre, la seule que j'ai trouvé en écoute en ligne...)


Aadat

Na jaane kab se umeedein kuch baqi hain
Je ne sais plus depuis quand je suis là à espérer
Mujhe phir bhi teri yaad kyun aati hai?
Pourquoi est-ce que je me souviens encore de toi?
Na jaane kab se...
Je ne sais même plus depuis quand

Duur jitna bhi tum mujhse paas tere main..
Aussi loin sois-tu de moi, je suis près de toi
Ab to aadat si hai mujhko aise jeene main
Je suis maintenant habitué à vivre ainsi
Zindagi se koi shikwaa bhi nahin hai
Je n’ai même pas de grief contre la vie
Ab to zinda hun main is neele aasmaan mein
Je suis juste là, vivant, sous ce beau ciel bleu

Chaahat aisi hai yeh teri badhti jaaye
Mes sentiments pour toi sont tels qu’ils ne cessent de s’intensifier
Aahat aisi hai yeh teri mujhko sataaye
L’écho de tes pas est tel qu’il ne cesse de me tourmenter
Yaadein gehri hain yeh itni dil doob jaye
Mes souvenirs sont si profonds que mon cœur s’y est noyé
Aur aankhon mein yeh ghum num ban jaaye
Et dans mes yeux, la mélancolie en larmes s’est muée

Ab to aadat si hai mujhko aise jeene main
C’est désormais mon habitude de vivre ainsi

Sabhi raatein hain
Toutes ces nuits
Sabhi baatein hain
Toutes ces paroles

Bhula do unhein
Oublie-les
Mitaa do unhein
Efface-les

Ab to aadat si hai mujhko...
C’est désormais mon habitude…

(Paroles et musique: Atif Aslam)


Version live devant un public de 40 000 personnes: il y a du monde en Inde! ;-)

(oui, il fait parfois froid en Inde, même à Bombay semble-t-il...)

 


A découvrir également...                                                                        

 



 

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 18:11

Vous connaissiez la loi du Talion: "Oeil pour oeil, dent pour dent"...

Alors voici désormais la loi du Talon: "Joote (chaussures) pour "Jhoote" (mensonges)"

Démonstration:

 

 

Alors là, j'avoue, bien qu'étant par principe contre les actes de protestation violente, je me suis esclaffée en découvrant ces images. Appréciez dans le ralenti final le vol du soulier... Et un comme "baiser d'adieu" et l'autre pour "les veuves, les orphelins et tous ceux tués en Irak". Eh, ça c'est envoyé!!! Dans les pays orientaux comme en Inde, les pieds et donc les chaussures sont considérés commes impurs, tout autant que les chiens (le journaliste a également traité M.Bush de "sale chien"). C'est ce qu'on appelle faire de deux chaussures deux coups ;-)

Vous noterez la flegmatique esquive du président américain, qui comme à son habitude, ne semble pas trop comprendre ce qui se passe. Franchement cocasse. Ca va lancer des vocations ça... Bientôt un appel à faire des montagnes de chaussures symboliques façon Handicap International pour Debeliou? Le tout appelé "opération A bas Bush"? En tous cas, le lanceur de babouches sera bientôt décoré de l'ordre du courage par la fille de M.Kadhafi. Le tout en grandes pompes on imagine. Attention, ça va voler!


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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 19:40

Mekthoub, "c'est écrit." Ainsi s'appelle la péniche amarrée près de chez moi, et qui semble chaque jour me souffler son nom, quand je longe songeuse les bords de la Marne. Marna, c'est mourir en hindi. Alors ça me laisse chaque fois rêveuse, de penser au Mekthoub flottant sur la Marne... 

 

 

En Hindi/Ourdou le destin, c'est "qismat". "Aisi qismat hai meri", "Ainsi est mon destin" ai-je répondu légère et résignée, il y a quelques semaines au recruteur qui m'annonçait que ma candidature n'était pas retenue pour un emploi a priori excitant à Bombay. Et cela à cause d'erreurs si dérisoires en apparence, que j'aurais pu m'en vouloir à mort. Mais bizarrement, j'étais sereine: c'était si bête que ça ne pouvait être que le "qismat". Et ces derniers jours, en lisant dans tous les journaux que parmi les blessés des attentats de cette mégalopole de 16 milions d'habitants qu'est Bombay comptait une de mes consoeurs, je me suis encore dit: "Le monde est si grand et si petit à la fois.." Qismat...C'est le destin. Lâcher prise, accepter que certaines choses de la vie nous échappent, c'est peut-être la grande leçon que m'a donnée la vie cette année. 

 

Alors voilà, pourquoi parler du destin aujourd'hui? Peut-être parce que c'est l'anniversaire de ma petite soeur, qui n'aura jamais 28 ans. Alors aujourd'hui, c'est écrit, froid, implacable, ineffaçable dans le journal, sur tous ces papiers, dans la pierre:  30 novembre 1980 - 27 décembre 2007. Et ce qui est écrit, il faut l'accepter, et continuer, malgré tout. Je pense à cette phrase inscrite sur le sable dans le film "Dil se...":

 

Kuch log ret par likhe namon ki tarah hote hain

Hawa ka ek hi jhoka jinhe ura deta hai

 

 

"Certaines personnes sont comme les noms écrits sur le sable,

 Un simple coup de vent les emporte"

 

 

 

 

Alors laissons le vent souffler et la Marne couler... Mais je pense à toi Nanou, en ce jour spécial et te dédie ces paroles et cette mélodie qui expriment si bien mes sentiments, et certainement ceux de bien des familles, là-bas, à Bombay, en ce jour bien gris, si gris...

 

Main toh jiya na mara
Je ne suis ni vivante, ni morte

Hai ve das main ki kara
Ô mon Dieu, que puis-je faire?

Dil jude bina hi tut gaye hath mile bina hi chhut gaye
Sans se rencontrer nos coeurs se sont brisés; Avant de se trouver, nos mains se sont séparées

Ki likhe ne lekh qismat ne
Qu'est-ce que le destin a écrit pour moi?
Baar baar rod ankhiyan tainu jo na vekh sakiyan
Les larmes coulent sans cesse, sans le moindre espoir de t’apercevoir
Khole aaye aaj kudrat ne

La nature elle-même compatit à mon sort
Kataan main ki ve din teri soth tere bin
Tous ces jours et ces nuits, comment puis-je les passer sans toi?
Main toh jiya na mara
Je ne suis ni vivante, ni morte
  


(paroles de Javed Akhtar et Kumaar)

 

 

 

 

 

 

 

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